Voici un livre-fantôme de Flora Tristan (1803-1844), écrivaine féministe et socialiste.
Après son voyage au Pérou (pays de son père), après avoir survécu au coup de pistolet d’un mari féminicide, et surtout après un voyage en Angleterre (voir ses Promenades dans Londres), elle décide d’« organiser la classe ouvrière », écrit le petit livre Union ouvrière et part le présenter à des ouvriers au cours de réunions au long d’un « Tour de France ». Elle meurt en laissant des centaines de pages de notes, qu’elle pense utiliser pour écrire un livre, Le Tour de France, dans lequel elle décrirait les conditions de son voyage, et surtout l’« état actuel de la classe ouvrière sous l’aspect moral, intellectuel et matériel ». Ces manuscrits apparaissent au début du XXe siècle, grâce à l’historien Jules Puech. Il en prépare une version dactylographiée pour publication, qui ne se produit qu’en 1973 (La Tête de feuilles), puis en 1980 (Maspero).
Cette nouvelle édition est fondée sur le manuscrit lui-même, elle est annotée par Michèle Audin. Pour l’index, elle a identifié beaucoup des protagonistes rencontrés par Flora Tristan et à cerner le paysage social décrit.

AJOUTER UNE CITATION