Dans ce texte magistral, W. G. Sebald révèle à quel point le bombardement massif, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, du sol allemand par les troupes alliées est frappé de tabou au sein de la société et de la littérature allemandes. Récusant le sentiment de culpabilité des intellectuels allemands qui fausserait leur jugement autant que leur inspiration esthétique, Sebald évoque ces « raids d’anéantissement » qui ont coûté la vie à six cent mille civils. Seul Nossak, dont on trouvera le livre à la Selio est considéré par Sebald comme capable de s’élever comme écrivain à la hauteur de l’histoire « naturelle » .
À l’opposé Sebald dans le même livre regarde l’œuvre
de Andresch avec la même rigueur comme représentative de cette littérature suspecte de cécité.

Une œuvre incisive et puissante, par l’un des auteurs contemporains les plus marquants.