- Auteur(s) : BEBEL, August
- Éditeurs : Open Culture
- Réf : Mars 2015
- Prix : 19,00 € (Hors Frais de Port)
Ce livre a une histoire. D’interdictions et de republications par dizaines ! Il reste une source continue de réflexion.
August Bebel (1840, 1913), d’une génération après Marx, fondateur de plusieurs des toutes premières associations populaires, puis ouvrières puis du Parti Social-Démocrate d’Allemagne,infatigable militant, emprisonné sous l’empire prussien pour son opposition à la guerre du Kaiser en 1870, jette un pavé dans la mare de la bien-pensance prussienne contre les lois sociales de Bismarck, déclare la société bourgeoise hostile aux femmes , à La femme. Doublement opprimées
et exploitées, éloignées de l’école et de la culture, elle ne pourront s’émanciper de l’oppression que dans une société nouvelle, fondée sur des rapports de production socialistes. Le livre publié en 1879, est interdit dès que paru.
Bebel ne craint pas de poser la question de l’ “égoïsme masculin” en ramenant comme dans le Manifeste communiste de Marx et Engels la discussion sur des bases matérielles. Ainsi traite t’il du mariage, de la prostitution, et de l’Église, prenant en compte les acquis (le divorce) de la Révolution Française. Puis expose ce que la collectivisation, l’égalité devant le travail et le salaire, devant
l’éducation, dans une société débarrassée de l’exploitation, apporteront aux femmes. Il est intéressant pour le lecteur moderne de mesurer dans la pensée socialiste d’il y a un siècle et demi, l’importance des questionnements d’avenir sur la relation entre ville et champs, sur la dépopulation des campagnes, marqués par l’alarmisme malthusien. Intéressant aussi de suivre l’influence du livre de Bebel par exemple sur Alexandra Kollontaï et d’autres “féministes” modernes.

