De l’intérieur, par un de ses acteurs, matelot de la Flotte de guerre, la révolution en Allemagne, l’insurrection des marins de la Kriegsmarine à Kiel, bientôt rejoints par les bataillons ouvriers. Ils vont former leurs conseils de matelots, ils sont audacieusement en guerre contre la guerre de l’Empire Prussien. Nous sommes début novembre 1918. Le bolchevisme les a marqués et armés politiquement. En Russie aussi ouvriers, paysans et soldats ont combattu un Tsar cousin du Kaiser en pleine guerre. Alors ils forment des conseils avec les ouvriers et les soldats qui commencent à rompre avec la discipline. «La Paix maintenant ; la paix et le pain, la Paix et le socialisme, Dehors l’Empire !» Alors l’Empereur partit. Mais la vieille Social-Démocratie veillait sur les ruines de l’Allemagne, bien plus initiée aux manœuvres que les ouvriers crédules et inexpérimentés. Alors elle fit D’Ebert le Chancelier du Reich puis le président de la toute jeune république. Et les Généraux restèrent et purent éteindre l’incendie, sans même se salir les mains. Ce sont les mains «socialistes» de Noske et Scheidemann qui sont tachées du sang de Luxemburg et Liebknecht. Seulement quelques semaines plus tard. Ce livre fait écho et exemple vivant au livre de Pierre Broué à la Selio.