Sinclair s’attaque maintenant sous une forme moins lancinante d’accumulation de misères au monde (nouveau) des aventuriers de la recherche et l’exploitation pétrolière. Cette fois ce n’est pas de salaire de misère mais de millions de dollars que nous parlons. La cupidité, la brutalité, les mensonges et les arnaques, la sacro sainte propriété privée, le meurtre s’il le faut, au service du moment de jubilation où l’or noir jaillit à pleins barils. Des terres libres bientôt goudronnées, des trains, des derricks. Il reste encore un peu de place pour les premiers arrivés en ce commencement de la fin du capitalisme. Il arrive parfois dans ce roman que le dégoût de l’auteur passe dans dans ses mots de mépris et de honte. Le portrait du personnage de foreur de puits est au plan politique un portrait-robot. 

Signalons qu’un film remarquable a été tiré de ce roman ( There will be blood)