C’est Pierre Monatte qui écrit, du front, à ses camarades. Alors que la direction de la CGT se vautre dans l’union sacrée pour la patrie, Monatte devient le représentant de ceux qui refusent. Ils n’étaient pas nombreux. Envoyé au front, il ne peut plus agir. Mais, par ses lettres, très émouvantes, il maintient le lien avec ceux qui, comme lui, n’ont pas cédé. Et ce lien le relie à tous ceux qui, dans le mouvement ouvrier international, ont décidé de résister. Ils vont être de plus en plus nombreux et ils savent que les ouvriers sous l’uniforme se révolteront. Demain, après demain…