A la conquête du Caucase, épopée géopolitique et guerres d’influence, d’Éric Hoesli 

Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’OTAN, a réaffirmé, le 25 mars dernier, que la Géorgie rejoindrait l’OTAN malgré l’opposition de Moscou. C’est un nouvel épisode de la « conquête du Caucase ».

La réédition récente du livre du journaliste suisse Eric Hoesli paru en 2006, A la conquête du Caucase, épopée géopolitique et guerres d’influence (Syrtes Poche, 900 pages, 16 euros), fournit pour la période qui s’écoule entre le début du XIX^e siècle et les premières années du XXI^e siècle de nombreux éclairages sur ces luttes d’influences qui déchirent en permanence cette région du monde.

Aussi bien documenté qu’écrit, ce livre est organisé en six parties dont tout lecteur intéressé par cette région du monde fera son profit.

La dernière partie revient sur le combat acharné et permanent des compagnies pétrolières appuyées sur les États impérialistes pour rafler la plus grosse part du gâteau que représente les champs pétrolifères de la région.

Laissons la conclusion au révolutionnaire américain John Reed, participant au  premier congrès des peuples d’Orient organisé par l’Internationale Communiste en 1920, à Bakou, en Azerbaïdjan, république  du Caucase : « Camarades, l’oncle Sam ne donne rien pour rien. Il se présente tenant dans l’une de ses mains un sac de paille et dans l’autre, un fouet. Qui prend pour argent comptant les promesses de l’oncIe Sam payera bientôt son erreur de son sang. »

Didier Mottais