Flora Tristan (1) est une de ces pionnières qui, nées avec le 19° siècle, militèrent pour briser les chaines de l’oppression des femmes en liant étroitement leur révolte à celle des prolétaires. 
Le titre de son livre, paru en 1843 grâce à une souscription ouvrière, est, à lui seul, un programme. Oui, « union ouvrière » car elle s’adresse aux ouvriers : « Prolétaires, il vous reste, à vous hommes de 1843, une œuvre non moins grande à accomplir (1). A votre tour, affranchissez les dernières esclaves qui restent encore dans la société française : proclamez les DROITS DE LA FEMME dans les mêmes termes que vos pères ont proclamé les vôtres »
5 ans après, Marx et Engels rédigeaient le manifeste communiste qui proclamait qu’ «il s’agit précisément de faire cesser un état où les femmes occupent l rang de simple instrument de production. »
Flora Tristan ne put le lire car elle mourut  un an après la rédaction de l’Union Ouvrière.
(1) Elle fait référence aux hommes qui rédigèrent la déclaration des droits d l’homme et du citoyen