L’Histoire de la Commune est l’enquête la plus fouillée, quant aux faits, menée avec une persévérance admirable par Lissagaray dans les documents qui ont pu échapper à la réaction versaillaise et auprès des combattants rescapés des massacres, des prisons ou de l’exil. 

L’auteur ne manque pas de perspicacité politique, il n’est pas qu’un reporter des quelques mois de cette bataille qui allait marquer la jeune Première Internationale et cristalliser les débats dans le mouvement ouvrier. Lui-même prend  clairement position —c’est de lutte de classes qu’il s’agit (première phrase du manifeste communiste ), non de luttes parlementaires,— et il caractérise clairement la position des renégats petits bourgeois , tous traîtres au gouvernement ouvrier. Nous honorons les combattants de la Commune au mur des Fédérés chaque année : nous les vengerons un jour . N’oublions pas que des rues, des avenues, une bibliothèque et même des lycées portent encore le nom de Thièrs, assassin de la Commune encensé par l’ Église et la bourgeoisie monarchiste et soutenu par les troupes de Bismarck ! Et des Louis Blanc, des Félix Pyat, sont censés encore honorer nos places, dont L’Histoire de la Commune montre la trahison et la faiblesse.