« Les grands hommes de l’Allemagne de 1848 étaient sur le point de connaître une fin sordide quand la victoire des “tyrans” pourvut à leur sûreté, les envoyant à l’étranger et faisant d’eux des martyrs et des saints. Ils furent sauvés par la contre-révolution. Mais il fallait rappeler quotidiennement à la mémoire du public l’existence de ces libérateurs du monde. »

Lorsque Marx et Engels arrivent à Londres, ils ont été précédés par des compatriotes, militants du « Printemps des peuples », exilés comme eux. Bouffons et traîtres s’y bousculent, que les auteurs épinglent au milieu de réflexions sur la mobilisation et la recomposition politique du mouvement révolutionnaire qui engendrera l’Internationale. On goûtera dans ce texte de 1852 jusque là jamais été traduit en français, le ton incisif et parfois cruel de Marx lorsqu’il évoque ses contemporains – qui rappellent les nôtres.  (d’après la présentation du livre)